|
C’est pourquoi il connaît des phases d’euphorie et de panique. Ces mouvements extrêmes peuvent conduire à des situations de surachat ou de survente.
Dans cet article, nous essayons de démystifier ces concepts, d’expliquer comment identifier ces situations extrêmes et d’évaluer leur utilité dans une prise de décision en matière d’investissement. Nous commençons par définir les termes de surachat et de survente. Nous présentons ensuite les méthodes les plus couramment utilisés pour détecter les marchés surachetés et les marchés survendus. Enfin, nous partageons des lignes directrices destinées à vous aider à élaborer, puis à tester, vos stratégies de trading s’appuyant sur les niveaux de surachat et de survente. Si vous cherchez un courtier pour investir sur un marché suracheté ou survendu, cliquez ici.
Surachat
Définitions
On parle d’un marché suracheté lorsqu’un actif se négocie à un niveau de prix qui apparaît comme supérieur à sa valeur intrinsèque. On s’attend alors à ce que ce marché connaisse une correction des prix de cet actif dans le court terme. Lorsqu’un trader considère qu’un actif est suracheté, il peut avoir intérêt à envisager de passer court sur ce marché.
On parle d’un marché survendu lorsqu’un actif connaît une tendance baissière et que son prix semble prêt à rebondir. Un marché peut rester en état de survente sur une longue période. Si, donc, un marché est survendu, cela ne signifie pas nécessairement que les prix vont connaître un rallye dans le court ou le long terme. Mais cela signifie qu’un rallye est possible, voire probable, sur ce marché.
Comment un marché peut-il devenir suracheté ou survendu ?
Un marché est suracheté lorsque l’actif qui se négocie sur ce marché connaît une tendance haussière. Cette tendance haussière peut s’expliquer par une information favorable à l’entreprise qui correspond à cet actif, par la surperformance du secteur auquel cet actif appartient ou par la superformance de cette classe d’actifs. Lorsque, par exemple, le marché actions est haussier, ce sont toutes les actions en général qui ont tendance à surperformer. Mais la pression acheteuse sur laquelle s’appuie une tendance haussière peut s’autoalimenter et conduire à des niveaux de prix dépassant ce que l’analyse estime être la valeur juste de l’actif concerné. Lorsque l’analyse considère ainsi qu’un niveau de prix n’est pas justifié par des raisons objectives, elle juge que l’actif concerné est suracheté et que ses prix sont susceptibles de connaître un déclin à terme.
Inversement, un marché est survendu lorsque l’actif qui se négocie sur ce marché connaît une tendance baissière et que cette baisse prolongée est associée à un sentiment de panique parmi les investisseurs. Cette pression baissière excessive emmène alors les prix jusqu’à un niveau que l’analyse estime être trop bas. Ce genre de phénomène apparaît souvent lorsque l’entreprise concernée subit le contrecoup d’une mauvaise nouvelle ou de perspectives futures moroses. Mais une action peut aussi être survendue parce que le secteur auquel elle appartient traverse une crise ou que le marché actions en général connaît une tendance baissière.
Pour l’analyse fondamentale, un actif est suracheté (survendu) s’il se situe au-dessus (au-dessous) de la mesure qu’on utilise pour déterminer s’il est surévalué ou sous-évalué.
Pour l’analyse technique, un actif est suracheté (survendu) si l’indicateur technique qu’on utilise se situe au-dessus (au-dessous) de son niveau de surachat (survente).
Ces deux méthodes sont valables et peuvent être utilisées de façon complémentaire
Pourquoi identifier les situations de surachat et de survente
Savoir si un marché est suracheté ou survendu peut permettre de réussir plusieurs choses :
- Identifier une situtation de renversnement de tendance potentiel. Il n’est pas rare de voir un marché suracheté connaître une correction. Inversement, il n’est pas rare de voir un marché survendu amorcer une tendance haussière.
- Définir des niveaux de support et de résistance. Les niveaux de surachat peuvent signaler la présence d’une zone de résistance. De même, les niveaux de survente peuvent signaler la présence d’une zone de support. Une fois ces zones clés identifiées, on peut s’en servir pour placer un ordre stop-loss ou un ordre take-profit.
Surachat/survente pour l’analyse fondamentale
Pour déterminer si un marché est suracheté ou survendu, l’analyse fondamentale utilise souvent le ratio cours – bénéfice ou price-earnings ratio (P/E). Si le P/E d’une action dépasse celui du secteur auquel il appartient ou celui d’un indice représentatif, un investisseur peut estimer que cette action est surévaluée et s’abstenir de l’acheter dans l’immédiat. Si, en revanche, le P/E d’une action est nettement inférieur à la moyenne du secteur auquel il appartient ou à celle du marché actions dans son ensemble, on peut se dire que l’action est peut-être sous-évaluée.
Pour en savoir plus sur le price-earnings ratio, consultez notre article à ce sujet.
Surachat/survente pour l’analyse technique
On peut utiliser un indicateur technique pour essayer de déterminer si telle ou telle action est surévaluée ou sous-évaluée. De nombreux traders utilisent le RSI et considèrent que l’action analysée est surachetée si son RSI est supérieur à 70, survendue si son RSI est inférieur à 30. Mais on peut utiliser d’autres outils techniques. Certains utilisent un oscillateur comme l’oscillateur stochastique. Celui-ci compare chaque cours de clôture actuel au range d’une période donnée. Lorsqu’il fournit des valeurs élevées, il indique un marché suracheté, et lorsqu’il fournit des valeurs peu élevées, il indique un marché survendu. Mais d’autres traders utilisent des enveloppes de prix. Un actif dont le prix se situe au-dessus d’une enveloppe de prix (par exemple, les bandes de Bollinger ou les bandes de Keltner) peut être considéré comme surévalué. Si les prix se situent au-dessous de l’enveloppe, l’actif peut être considéré comme sous-évalué.
Sur le graphique ci-dessus du CAC 40, on peut voir que, dans la zone que nous avons entourée d’un cercle rouge, le CAC se situait au-dessus de la limite supérieure de ses bandes de Keltner. Or, cette bande supérieure est tracée à une certaine distance de la ligne centrale (qui est une moyenne mobile exponentielle), distance qui varie en fonction de la volatilité. Puisque l’indice boursier se situait alors au-dessus de cette bande supérieure, on pouvait estimer qu’il avait atteint un niveau extrême de prix par rapport à la volatilité qu’avait le marché. On pouvait donc s’attendre à ce qu’il revienne vers la ligne centrale des bandes de Keltner, qui représentait son niveau moyen. C’est un tel retour vers la moyenne mobile qu’on observe à l’extrême droite du graphique.
Comment intégrer ces concepts dans une stratégie de trading ?
Pour définir une stratégie de trading, il faut définir des règles d’entrée et des règles de sortie. En ce qui concerne les règles d’entrée, on peut les énoncer ainsi :
Lorsque le marché d’un actif est survendu et que ses prix reviennent vers leur moyenne mobile, on a affaire à un signal d’achat. Lorsque le marché d’un actif est suracheté et que ses prix reviennent vers leur moyenne mobile, on a affaire à un signal de vente.
Les oscillateurs comme le RSI peuvent générer de faux signaux, notamment lors de phases d’évolution latérale des prix ou sur des marchés très volatils.
Si on veut réduire le risque lié aux faux signaux, on peut complexifier ses règles d’entrée en utilisant non pas un seul indicateur, mais plusieurs indicateurs. Lorsque plusieurs indicateurs envoient en même temps le même signal (signal d’achat ou signal de vente), ce signal est en effet plus fiable. On peut décider, par exemple, de n’entrer sur le marché pour acheter que si le RSI sort de la zone de survente et si les prix touchent la bande de Keltner inférieure.
Si on veut limiter ses pertes en cas de faux signal d’achat ou de vente, il est important de placer un stop-loss et de définir des règles de sortie. Pour en savoir plus sur les différentes façons de placer un stop-loss, consultez notre article à ce sujet. Si on veut sécuriser ses bénéfices, on peut aussi décider de règles de sortie en cas de trade gagnant. Pour placer un ordre take-profit, on peut utiliser un niveau technique précis, comme par exemple une moyenne mobile ou un niveau de support/résistance.
Investir dans les actions via LYNX
Avec le courtier LYNX, le spécialiste des actions, les investisseurs ont la possibilité d’acheter ou de vendre des actions de presque toutes les sociétés cotées en bourse et ce, à des tarifs avantageux. Un compte-titres par l’intermédiaire de LYNX vous permet d’accéder directement à plus de 150 dans 33 pays. Outre le CAC 40, le BEL20 et le DAX, vous pouvez également négocier sur les plus grands marchés boursiers américains dont le NYSE et le Nasdaq, où des millions d’actions s’échangent chaque jour. Découvrez notre offre :