Pourtant, les cours des obligations augmentent depuis près de 40 ans. Investir dans les obligations est devenu commun.
Découvrez dans cet article comment investir dans les obligations. Ces derniers temps, la fuite vers les valeurs refuges a fortement fait grimper les cours des obligations. En parallèle, les taux d’intérêt sont historiquement bas sur les marchés financiers. Mais comment les obligations fonctionnent-elles au juste ? Quels sont les différents types d’obligations en bourse, et surtout, comment investir dans les obligations ? Quels éléments déterminent leur rendement, et quels sont les risques ? Si vous cherchez un courtier pour investir dans les obligations, cliquez ici.
Obligation en bourse
Obligation en bourse, comment cela fonctionne ?
Les obligations sont des prêts émis par les pouvoirs publics ou par les entreprises. Lorsque vous achetez une obligation en bourse d’un pouvoir public ou d’une entreprise, vous lui prêtez de l’argent. En échange, vous recevez une reconnaissance de dette et l’émetteur vous paie des intérêts. Contrairement aux actions, vous ne devenez pas copropriétaire de l’instance émettrice. Cet intérêt est le plus souvent payé périodiquement (par ex. 1 fois par an). On l’appelle « le coupon ». En bourse, la durée des obligations varie de 1 à 99 ans.
Investir dans les obligations est perçu comme un investissement relativement sûr. En effet, les obligations ne comportent que très peu de risques et l’investisseur sait à quoi s’en tenir. En bourse, une obligation a toujours une date d’échéance bien précise. À cette date, l’émetteur de l’obligation vous rembourse votre argent. Les cas où vous ne reverrez pas votre argent sont assez rares (par ex. : une faillite). Le caractère défensif de ce produit financier convient plus au profil d’investisseur plus. En effet, celui-ci préfère bien souvent davantage se tourner vers des valeurs à taux d’intérêt fixe.
Les valeurs à taux d’intérêt fixe désignent les investissements à taux d’intérêt fixe, et à durée fixe. Les obligations, les prêts entre particuliers et les hypothèques en sont quelques exemples.
Voici les différents types d’obligations dans lesquelles il est possible d’investir
- Obligations d’État : les obligations émises par un pays (par exemple : par la Belgique ou la France)
- Les obligations d’entreprise : les obligations émises par une entreprise présentant une qualité de crédit élevée
- Les obligations à taux d’intérêt élevé : les obligations émises par une entreprise présentant une qualité de crédit moins élevée avec un taux d’intérêt plus élevé
- La dette des marchés émergents : les obligations de pays, instances ou entreprises issus de pays émergents
- Les titres adossés à des actifs : les obligations dont les flux sont basés sur un actif
L’histoire des obligations
La Compagnie néerlandaise des Indes orientales fut la première à émettre des actions au monde en 1621. C’est ce qui a inspiré les pouvoirs publics de l’époque qui se sont mis à collecter des fonds en passant par le marché financier. En 1624, l’Office des eaux néerlandais émettait une obligation à durée infinie avec un coupon de 2,5 % pour une valeur totale de 1.200 florins. L’Office des eaux avait besoin d’argent pour l’assèchement de polders et la réparation de digues qui devaient protéger une grande partie des Pays-Bas contre la montée des eaux. L’Office des eaux répéta cette opération à plusieurs reprises. L’obligation de 1624 est particulière car aujourd’hui encore, elle continue de payer des intérêts après près de quatre siècles (15 € par an pour être précis).
Comment fonctionnent les obligations ?
Les obligations sont des prêts émis par les pouvoirs publics ou par les entreprises. Ces obligations ont une valeur nominale, le montant qui est remboursé à l’échéance. Cette valeur correspond au montant total que le pouvoir public ou l’entreprise souhaite rassembler. Ce montant total est scindé en petites parts, il s’agit des coupures. Les obligations sont négocient par coupures sur les marchés obligataires.
Les cours sont exprimés en pourcentage (par ex. : 105 %) de la valeur nominale. Pour une obligation, une « émission au pair » signifie que le prix d’émission de l’obligation est égal à 100% de la valeur nominale. Une obligation cotée au-dessus de 100 est cotée « au-dessus du pair », et une obligation cotée en-dessous de 100 est cotée « en dessous du pair ». Au terme de la durée d’une obligation, celle-ci est toujours cotée au pair (100 %). En échange de l’argent que vous prêtez, vous recevez (la plupart du temps) une indemnité.
Comment est déterminé le taux d’intérêt d’une obligation en bourse ?
- Taux du marché : celui-ci est déterminé par la Banque centrale européenne (0 % pour le moment).
- Durée du prêt : plus la durée du prêt est lointaine, plus le taux d’intérêt est élevé (sur un marché normal, voir l’article : inversion courbe des taux).
- Qualité de crédit du pouvoir public ou de la société : il s’agit de la confiance à l’égard de l’instance à laquelle vous prêtez de l’argent.
Lorsque vous vendez votre obligation avant l’échéance, vous recevez de l’argent. Ce que vous recevez dépend du taux d’intérêt du marché financier. Plus le taux d’intérêt est bas, plus la valeur de vos obligations est élevée. Il est important de retenir que la valeur d’une obligation et que le taux d’intérêt sont indissolublement liés. Ces deux variables sont inversement proportionnelles. Ceci signifie que la valeur de l’obligation augmente quant le taux d’intérêt diminue. Si le taux d’intérêt augmente, alors la valeur de l’obligation diminue pour compenser la différence.
Il est également important de retenir que, sur un marché normal, les obligations à plus longue durée sont bien plus sensibles aux baisses et hausses du taux du marché que les obligations à plus courte durée. La sensibilité au taux d’intérêt diminue à mesure que l’échéance d’une obligation en bourse approche. Une obligation à 2 ans est donc moins sensible au taux d’intérêt qu’une obligation à 10 ans qui vient d’être émise. La combinaison d’un coupon et de la durée est appelée « duration ». La duration est une mesure importante pour connaître le risque de taux d’une obligation. Plus la duration est longue, plus le cours d’une obligation est sensible aux variations des taux d’intérêt.
Investir dans les obligations : un exemple pratique
Dès que le taux d’intérêt d’une obligation en bourse augmente, le cours de l’obligation diminue. Il est possible d’investir dans les obligations ayant un coupon plus élevé. Si vous aviez acheté une obligation avec un coupon de 4 % mais que les taux d’intérêt passent à 5 % alors il vaut mieux investir dans de nouvelles obligations d’État à 5 % qui sont plus rentables que celles à 4 %. En fin de compte, la mise du détenteur d’une obligation lui est toujours remboursée au pair. Si le taux du marché a augmenté de 4 % à 5 %, alors le cours de l’obligation baissera sous la valeur nominale ce qui permettra à son nouveau propriétaire d’atteindre presque un rendement de 5 %.
Comment obtenir du rendement avec des obligations ?
Comme déjà indiqué précédemment, les obligations sont considérées comme des investissements relativement sûrs. Vous savez à l’avance à quoi vous attendre vu que le coupon et la date de fin de l’obligation sont fixes. Investir dans les obligations, c’est savoir parfaitement ce que l’on va empocher. Outre le rendement direct, vous pouvez également obtenir un rendement en cas de hausse du cours d’une obligation. Souvenez-vous, le cours augmente dès que le taux baisse. Une demande plus élevée entraîne l’émission de nouvelles obligations à un taux inférieur, ce qui, à son tour, fait augmenter la valeur des anciennes obligations sur le marché.
Comme vous pouvez le comprendre, vous pouvez donc perdre de l’argent si la valeur de votre obligation diminue. Investir dans les obligations n’est donc pas sans risque. Le cours d’une obligation dépend notamment du taux du marché (risque de taux), de la qualité de crédit de l’émetteur (risque débiteur) et de l’offre et de la demande en bourse (risque du marché).
Les différents types d’obligations
Le coupon de la plupart des obligations (traditionnelles) est fixe. Il existe également des obligations à taux variable. Dans ce cas, le paiement de l’intérêt n’est pas fixe, mais le l’intérêt est fixé périodiquement. Un exemple est une obligation dont l’émission du coupon dépend de l’Euribor. Il existe encore de nombreux types d’obligations. Nous les expliquons succinctement ci-dessous.
Les obligations à rendement fixe
Ce sont les obligations les plus fréquentes. Nous nous sommes déjà penchés sur celles-ci ci-dessus. Ces obligations garantissent le paiement d’un rendement fixe pendant la durée totale du prêt (jusqu’à la date d’échéance). Le tarif réel ou une estimation est fixé(e) au moment de l’achat sur le marché primaire. Dès que celle-ci est échangée sur le marché secondaire, le cours varie selon le rendement réel qui s’obtient pour ce type de produit à ce moment-là.
Les obligation à taux variable (floating rate note)
Il s’agit d’obligations dont le coupon n’est pas fixe mais variable. Il est possible que le taux du coupon dépende du taux du marché, par exemple. L’avantage de ce type d’obligation est que lorsque le taux du marché augmente, l’indemnité augmente aussi et vice versa, l’inconvénient est qu’en cas de baisse, le coupon diminue également.
Les obligations subordonnées
En cas de faillite, le prêt est remboursé après toutes les obligations ordinaires et autres créances. Le risque encouru est donc plus élevé. Par conséquent, l’intérêt est généralement plus élevé.
Les obligations perpétuelles
Ces obligations sont éternelles et n’ont aucune échéance fixée au préalable.
Les obligations convertibles
Ce type d’obligations est principalement utilisé par les entreprises (cotées en bourse). Ici, le détenteur n’est pas remboursé à l’échéance. En revanche, les obligations sont converties en actions. Ce type d’obligations présente deux avantages pour l’émetteur. Premièrement, l’émetteur ne doit pas réserver de cash pour rembourser le prêt. Deuxièmement, l’intérêt à payer est moins élevé. Ces obligations ont un rendement souvent plus bas vu que le détenteur de l’obligation a le droit de demander que l’obligation soit convertie en actions à un prix fixé au préalable. Cette obligation peut être très avantageuse si l’investisseur s’attend à une belle augmentation du cours, car la valeur de l’obligation augmente considérablement.
Les obligations à zéro coupon
Ces obligations n’offre pas d’intérêt et sont donc échangées à un prix inférieur à la valeur remboursée à l’échéance par l’émetteur. La différence entre le prix d’achat et la valeur finale correspond au rendement final pour l’investisseur.
Les obligations indexées
Un coefficient multiplicateur est appliqué au coupon de cette obligation qui est lié au cours annuel de l’inflation. En cas de forte inflation, la perte potentielle en termes de rendement sur ce type d’obligation sera moins importante. Or, la couverture d’une perte de rendement coûte de l’argent. C’est ce qui explique pourquoi ce produit génère le plus souvent un rendement inférieur à celui d’obligations à rendement fixe.
Les obligations à taux d’intérêt élevé (« Junk bonds »)
Il s’agit des obligations qui comportent un haut taux de risque pour obtenir un rendement plus élevé. En français, on parle d’obligation « pourrie » ou « poubelle ». Ce terme est utilisé dans le monde financier pour désigner une obligation à haut risque qui peut rapporter gros.
Le risque de non-remboursement d’une obligation est évalué par des agences de notation financière comme Standard & Poor’s. En bourse, une obligation est officiellement considérée comme « pourrie » lorsqu’une agence de notation financière lui accorde un rating inférieur à BBB (non-investment grade). Il s’agit donc d’obligations spéculatives car le risque de faillite de la société est élevé.
Le stock de dettes à taux négatif (« Negative yielding debt »)
Le stock de dettes à taux négatif est un sujet dont on entend beaucoup parler ces jours-ci. Il s’agit ici du montant total émis dans des obligations à zéro coupon.
Investir dans les obligations via LYNX
Les obligations conviennent parfaitement aux investisseurs qui se contentent du rendement effectif connu au préalable et qui sont prêts à garder l’obligation en portefeuille jusqu’à maturité. Les obligations sont principalement intéressantes pour les investisseurs plutôt défensifs ou les futurs retraités qui souhaitent réduire le risque en portefeuille. Comme déjà mentionné, les obligations sont un produit peu risqué. Or, le risque zéro n’existe pas. L’émetteur (une entreprise ou un pays) peut rencontrer des difficultés ou faire faillite. Par conséquent, en théorie, les obligations peuvent également vous faire perdre votre mise ou une partie de celle-ci.
Vous pouvez investir dans les obligations via LYNX. LYNX vous propose un vaste choix d’obligations provenant de plusieurs pays : Belgique, Pays-Bas, France, Hong-Kong et États-Unis. Vous pouvez saisir le ticker ou le code ISIN sur la plateforme de trading de LYNX et vous procurer l’obligation de votre choix. Le BOND SCANNER vous permet d’investir facilement.
Futures sur obligations
Vous pouvez également investir dans les obligations à l’aide de futures sur obligations, ou d’options sur futures. L’illustration ci-dessous montre les 5 futures sur obligations les plus prisées sur la plateforme de trading TWS.
Les futures sur obligations les plus connus sont l’Euro Bund (à 10 ans), le 30 Year US Treasury Bond (ZB) et le 10 Year US Treasury Note (ZN). Ces deux produits ont un effet de levier de 1000. Cela signifie qu’un future sur le cours actuel de l’Euro Bund Future de 173,73 se traduit par une position d’une valeur de 173.730 €. Un mouvement à la hausse de 100 points de base vers 174.730 (+ 0,57 %) correspondrait à une perte/un bénéfice de 1.000 € pour votre portefeuille.
Investir dans des obligations par le biais d’un ETF
Pour les investisseurs les plus défensifs, les ETFs sont un bel instrument pour investir en obligations. Les ETFs ci-dessous sont disponibles via LYNX. Néanmoins, investir dans les obligations avec un ETF est bien plus compliqué que l’achat d’une obligation individuelle. Un ETF qui suit un indice composé exclusivement de prêts à 10 ans est exposé en continu aux prêts à 10 ans. En période de taux d’intérêt à la hausse, le résultat d’un ETF à 10 ans sera moins bon que le résultat d’un simple investissement sur un prêt à 10 ans.
Mais la répartition des ETFs n’est pas toujours aussi bonne. Pour cette raison, faites bien attention lorsque vous achetez un ETF. En voici quelques exemples :
Investir dans des obligations européennes :
- Think iBoxx Government Bond UCITS ETF (TGBT) : obligation d’État ETF composé de 25 obligations d’État avec notation de crédit de type « investment grade ». L’ETF cherche à suivre au mieux le Markit iBoxx EUR Liquid Sovereign Diversified 1-10 Index.
- Think iBoxx Corporate Bond UCITS ETF (TCBT) : obligation d’État ETF composé de 40 obligations d’État avec notation de crédit de type « investment grade » de sociétés cotées en euros. L’ETF cherche à suivre au mieux le Markit iBoxx EUR Liquid Corporates Index.
- Think iBoxx AAA-AA Government Bond UCITS ETF (TAT) : obligation d’État ETF composé de 15 obligations d’État à rating minimum de AA. L’ETF cherche à suivre au mieux le Markit iBoxx EUR Liquid Sovereign Capped AAA-AA 1-5 Index.
- iShares Core € Govt Bond UCITS ETF : le fonds vise à suivre le rendement d’un indice composé d’obligations d’État avec notation de crédit de type « investment grade » de pays de la zone euro.
Vous voulez investir dans des obligations américaines + européennes ?
- (LBTE) iShares $ Treasury Bond 1-3yr UCITS ETF : le fonds cherche à reproduire les résultats d’investissement d’un indice composé d’obligations d’État libellées en dollars américains, émises par le Trésor américain et dont la maturité restante va de 1 à 3 ans
- (IEAG) iShares € Aggregate Bond UCITS ETF : le fonds cherche à répliquer la performance d’un indice composé de bons d’États, d’obligations liées à des gouvernements, de sociétés ou titrisées « investment grade », libellés en euros.
- (IEAA) iShares Core € Corp Bond UCITS ETF : le fonds cherche à répliquer la performance d’un indice composé d’obligations de sociétés avec notation de crédit de type « investment grade », libellées en euros.
Investir dans les obligations par le biais de LYNX
LYNX vous propose différentes manières pour investir en bourse dans les obligations. Vous avez le choix parmi des obligations européennes et américaines. L’investisseur plus chevronné peut également investir dans les obligations par le biais d’ETF ou de futures.