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Avec les actions, la seule façon de bénéficier d’un effet de levier consiste à emprunter des fonds pour augmenter la taille de son capital disponible. Mais les traders n’ont pas tous la chance de pouvoir se faire prêter des fonds. Avec les options, chacun peut profiter de l’effet de levier que confère ce type de véhicule financier.
Dans cet article, nous essayons de montrer quel est l’effet de levier des options. Nous expliquons également quels sont ses avantages, ses inconvénients et la formule qui permet de le calculer. Si vous cherchez un courtier pour trader les options, cliquez ici.
Quel est l’effet de levier des options ?
Comment fonctionne l’effet de levier ?
Un des principaux avantages des options, c’est qu’elles permettent de bénéficier d’un effet de levier (options leverage en anglais) et de multiplier ainsi le rendement qu’on peut espérer atteindre à l’aide de son capital initial. Lorsque vous achetez des options pour une somme donnée, vous contrôlez une quantité du sous-jacent plus grande que celle qui serait contrôlée en achetant le sous-jacent lui-même avec la même somme.
Ce qui l’explique, c’est le fait que le coût de l’achat d’une option est souvent bien inférieur au coût de l’achat du sous-jacent concerné. Dans la chaîne d’options Air France ci-dessus, on voit que pour acheter l’option d’achat de strike 7,9, il faudrait payer 0,27 x 100 = 27 €. C’est bien moins que ce qu’il faudrait débourser pour acheter 100 parts de l’action au cours actuel : 100 x 7,892 = 789,2 €. Et, pourtant, une option d’achat profite comme le sous-jacent de la hausse du prix du sous-jacent, comme le montre le graphique ci-dessous, qui représente l’évolution du P/L d’une option d’achat par rapport au prix du sous-jacent.
Illustration par un exemple
Imaginons un trader qui veut investir 1000 € pour profiter de la hausse anticipée du prix de l’action ABC. Si, au moment de l’achat de l’action, celle-ci se négocie au prix de 20 € la part, il achète 50 parts ABC pour un coût total de 1000 €. Comme prévu, le prix de l’action augmente de 5 points et passe à 25 €. La position de notre trader affiche maintenant un profit de 50 x 5 = 250 €.
Imaginons maintenant un trader qui veut investir 1000 € dans des options d’achat ABC pour profiter de la hausse anticipée du prix de l’action ABC. La prime de l’option d’achat (call) de strike 20 € s’élève à 2 € et, comme un call contrôle généralement 100 parts de l’action concernée, notre trader doit verser 100 x 2 = 200 € par contrat pour acheter des calls ABC. Comme il dispose de 1000 €, il achète cinq calls ABC et contrôle ainsi 500 parts de l’action.
Une option d’achat est un contrat qui donne à l’acheteur de l’option le droit d’acheter une certaine quantité du sous-jacent, à un prix prédéterminé (prix d’exercice), et au vendeur l’obligation de vendre une certaine quantité du sous-jacent en cas d’exercice de l’option.
Alors que notre deuxième trader investit la même somme que le premier trader, il contrôle 500 parts de l’action ABC, contre seulement 50 parts pour le premier. Notre deuxième trader contrôle, avec la même somme investie, 10 fois plus de parts que le premier trader ! Ce qui lui permet d’espérer enregistrer un profit supérieur à celui du premier trader en cas de hausse de l’action.
La formule de l’effet de levier
Le pouvoir de l’effet de levier des options, c’est qu’il permet d’espérer réaliser, pour une somme investie donnée, des bénéfices supérieurs à ceux qu’on aurait réalisés si on avait investi la même somme dans le sous-jacent. Mais, pour bien comprendre l’effet de levier, il faut connaître la formule qui permet de le calculer. Dans notre exemple ci-dessus, nous avons vu comment, en investissant 1000 € dans des calls ABC, on pouvait contrôler 10 fois plus de parts de l’action ABC qu’en achetant des parts de l’action pour le même montant. Mais cela ne signifie pas que l’effet de levier s’élève à 10 dans ce cas précis.
Le delta
Pour calculer l’effet de levier d’une option, il faut connaître le delta de cette option. Lorsque le prix du sous-jacent change, le prix de l’option qui en dépend change aussi. Mais le changement de la prime de l’option ne représente qu’un pourcentage du changement du prix du sous-jacent. Le delta d’une option est le pourcentage théorique du changement du prix du sous-jacent que gagne ou perd le prix de l’option avec ce changement. Par exemple, une option d’achat dont le delta est +0,50 gagne théoriquement 0,5 x 1 = 0,5 € à chaque hausse de 1 point du prix du sous-jacent. Et elle perd 0,5 € à chaque baisse de 1 point du prix du sous-jacent.
Pour calculer l’effet de levier d’une option, il faut multiplier le delta de l’option par le prix du sous-jacent et diviser ce produit par le prix de l’option. La formule est donc la suivante :
delta de l’option x prix du sous-jacent / prix de l’option
Exemple de calcul de l’effet de levier
Reprenons l’exemple d’un call ABC dont le prix d’exercice est 20 € et dont le prix s’élève à 2 €. Lorsque le prix de l’action ABC s’élève à 20 €, le call est à la monnaie et son delta s’élève à +0,5. On obtient l’effet de levier par le calcul suivant :
0,5 x 20 / 2 = 5
On voit que l’effet de levier de cette option s’élève à 5. Autrement dit, à chaque fois que le prix du sous-jacent augmente d’un euro, la valeur théorique de ce call augmente de 1 / 5 = 0,20 € (à supposer que le delta de l’option reste constant pendant la hausse du prix du sous-jacent).
Les inconvénients de l’effet de levier
Le revers de la médaille, c’est que l’effet de levier peut aussi démultiplier les pertes potentielles. Lorsque le prix du sous-jacent ou la volatilité évolue dans la direction voulue, les profits affichés par la position peuvent être importants par rapport à l’investissement initial. Mais, lorsque les conditions du marché évoluent de façon contraire, l’effet de levier peut accroître les pertes enregistrées rapidement.
Lorsqu’on achète des options, le risque est limité. La position option qui a ainsi été ouverte ne peut pas enregistrer une perte supérieure à la prime qui a été payée pour acheter l’option. Mais cela signifie que l’investisseur qui achète des options peut perdre la totalité de la somme qu’il a investi au départ si ses options expirent hors de la monnaie et sans valeur.
Lorsqu’on vend des options, le risque est beaucoup plus grand, surtout si on vend des options qui ne sont pas couvertes par l’actif sous-jacent. Dans le cas d’un short put non couvert, la position s’expose à un risque quasi illimité (plus le prix du sous-jacent diminue, plus la position perd de l’argent, jusqu’à ce que ce prix passe à zéro). Dans le cas d’un short call non couvert, le risque est vraiment illimité : plus le prix du sous-jacent augmente, plus la position perd de l’argent. Si donc le marché évolue de façon contraire, le trader peut enregistrer des pertes bien supérieures à la valeur initiale de l’investissement (la prime reçue).
Conclusion
L’effet de levier confère aux traders d’options un bel avantage que d’autres instruments financiers n’ont pas, celui de multiplier leurs profits potentiels. Il ne faut cependant pas perdre de vue le risque accru qu’entraîne l’utilisation de l’effet de levier. Nous vous conseillons de calculer l’effet de levier de la position ouverte ou envisagée en utilisant la formule ci-dessus.
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