|
Elle présente également un inconvénient de taille. Elle expose le trader qui ouvre une telle position à un risque indéfini.
Dans cet article, nous vous présentons une stratégie qui présente des avantages similaires au ratio spread, tout en n’exposant les investisseurs qu’à un risque défini : le butterfly asymétrique. Si vous cherchez un courtier pour investir dans les options, cliquez ici.
Stratégies options : le butterfly asymétrique
Définition
Un butterfly asymétrique est une stratégie qui implique plusieurs options. Comme avec le butterfly classique, on émet deux options de même strike. Et on achète une option de strike inférieur à celui des options émises. Et on achète une option de strike supérieur à celui des options émises. Ces quatre options sont de même type (quatre calls ou quatre puts) et partagent la même date d’expiration. On pourrait également définir le butterfly comme une combinaison ; celle d’un spread long (pour lequel on paie un débit) et d’un spread court (pour lequel on reçoit un crédit). Dans le cas d’un put butterfly asymétrique, la distance qui sépare les strikes du spread court est plus grande que celle qui sépare les strikes du spread long. Sur le graphique de performance infra, on peut voir cette asymétrie entre le spread short (plus grand) et le spread long (plus petit).
Avantages
Parce que la distance qui sépare les strikes du spread court est supérieure à celle du spread long, le crédit que rapporte la vente du spread court est généralement supérieur au débit payé pour acheter le spread long. Lorsque c’est le cas, on reçoit un crédit net à l’ouverture de la position. Cela signifie que, si les options expirent hors de la monnaie, on conserve ce crédit et on fait un profit. Dans le cas d’un butterfly impliquant des calls, on ne risque aucune perte si le prix du sous-jacent se situe, à l’échéance des options, au-dessous des strikes (voir graphique de performance ci-dessus). Dans le cas d’un butterfly impliquant des puts, on ne risque aucune perte si le prix du sous-jacent se situe, à l’échéance des options, au-dessus des strikes (voir graphique de performance ci-dessous).
En éliminant le risque d’un côté du graphique de performance, on augmente grandement ses chances de succès par rapport à ce qu’offre un butterfly ordinaire. Sur le graphique de performance ci-dessus, on voit que la probabilité de profits s’élève à 81 % !
Profit maximal
Avec un butterfly asymétrique, on atteint son profit maximum si, à l’échéance des options, le prix du sous-jacent est identique au strike des options courtes. Dans ce scénario, la valeur du spread court est nulle puisque ces options sont hors de la monnaie : on garde alors la totalité du crédit empoché initialement. Et le spread long atteint sa valeur maximale puisque, dans ces conditions, il est complètement dans la monnaie.
Si on reçoit un crédit à l’ouverture de la position, le profit maximal se calcule comme suit :
Profit max. = (distance entre les strikes du spread long) + crédit reçu
Si on paie un débit à l’ouverture de la position, le profit maximal se calcule comme suit :
Profit max. = (distance entre les strikes du spread long) – débit payé
Si le spread long fait 5 points de large (par exemple, 165 – 160) et qu’on a empoché un crédit de 74 $ en ouvrant la position, le profit maximal est égal à : (5 + 0,74) x 100 = 574 $.
Risque / Perte maximale
Avec un butterfly asymétrique, le risque est de voir toutes les options du spread expirer dans la monnaie. Certes, si les options expirent dans la monnaie, on bénéficie de la pleine valeur atteinte par le spread long. Mais, le spread court, qui est plus large, occasionne un débit égal à la distance entre ses strikes. Si on reçoit un crédit à l’ouverture de la position, la perte maximale se calcule comme suit :
Perte max. = (largeur du spread long – largeur du spread court) – crédit reçu
Si on paie un débit à l’ouverture de la position, la perte maximale se calcule comme suit :
Perte max. = (largeur du spread court – largeur du spread court) + débit payé
Si le spread court fait 10 points de large (par exemple, 160 – 150) et le spread long 5 points de large (par exemple, 165 – 160) et qu’on a empoché un crédit de 74 $ en ouvrant la position, la perte maximale est égale à : [(10 – 5) – 0,74] x 100 = 426 $.
Saisie d’ordre
Le principe
Un butterfly asymétrique est une position à quatre jambes. Elle peut se construire à l’aide de calls seuls ou de puts seuls. Une stratégie courante consiste à utiliser des options hors de la monnaie. On espère ainsi voir le spread court expirer hors de la monnaie ; et empocher un crédit à l’ouverture de la position.
Le cycle d’expiration
Si on utilise des puts, on espère voir se réaliser un des deux scénarios suivants. Dans le scénario d’un rallye du sous-jacent, on profitera de l’érosion de la valeur temps des puts pour racheter le butterfly spread à un prix inférieur au crédit empoché initialement. Si on mise sur ce scénario, mieux vaut choisir un cycle d’expiration long (environ 45 jours). Car, plus la date d’expiration sera lointaine, plus le crédit empoché initialement sera grand. Dans le scénario d’une légère baisse du sous-jacent, on profitera de la proximité du prix du sous-jacent et du strike des options courtes pour empocher, à ou près de la date d’échéance, tout ou partie du profit maximal. Si on mise sur ce dernier scénario, mieux vaut choisir un cycle d’expiration court. Car on ne peut espérer engranger une partie de ce profit maximal qu’à l’approche de l’échéance des options.
Si on utilise des calls, on espère voir se réaliser un des deux scénarios suivants. Dans le scénario d’une baisse du sous-jacent, on profitera de l’érosion de la valeur temps des calls pour racheter le butterfly spread à un prix inférieur au crédit empoché initialement. Dans le scénario d’une légère hausse du sous-jacent, on profitera de la proximité du prix du sous-jacent et du strike des options courtes pour empocher, à ou près de la date d’échéance, tout ou partie du profit maximum.
Les jambes de la position
Put butterfly
- Vendre 2 puts hors de la monnaie.
- Acheter un put de strike supérieur à celui des puts courts.
- Acheter un put de strike inférieur à celui des puts courts. S’assurer que la distance entre les strikes du spread court est plus grande que celle séparant les strikes du spread long.
Call butterfly
- Vendre 2 calls hors de la monnaie.
- Acheter un call de strike inférieur à celui des calls courts.
- Acheter un call de strike supérieur à celui des calls courts. S’assurer que la distance entre les strikes du spread court est plus grande que celle séparant les strikes du spread long.
Quand utiliser quel butterfly ?
L’évolution du sous-jacent
L’anticipation de l’évolution du cours du sous-jacent joue un rôle dans le choix du type d’options et du cycle d’expiration qui seront utilisés. Si on anticipe une forte hausse du cours du sous-jacent, on aura intérêt à utiliser un put butterfly dans un cycle d’expiration long. Si on anticipe une légère hausse, on aura intérêt à utiliser un call butterfly dans un cycle d’expiration court. Mais, si on anticipe une forte baisse du cours du sous-jacent, on aura intérêt à utiliser un call butterfly dans un cycle d’expiration long. Si on anticipe une légère baisse, on aura intérêt à utiliser un put butterfly dans un cycle d’expiration court.
Skew
Le butterfly asymétrique est une stratégie qui permet de profiter de l’asymétrie (skew) des options. Quand on a affaire, sur un marché donné, à un call skew, on a intérêt à placer son butterfly du côté des calls. Et, quand on a affaire à un put skew, on a intérêt à placer son butterfly du côté des puts. La valeur élevée des options du côté du skew permet de recevoir un crédit plus important par rapport à un butterfly équivalent qui serait construit de l’autre côté de la chaîne d’options. Elle permet aussi de bénéficier d’un spread long plus large. Or, plus la distance entre les strikes du spread long sera grande, plus le profit potentiel de la position est grand.
De plus, un spread plus large bénéficie de grecques plus puissantes. Celles-ci sont plus susceptibles d’impacter rapidement votre profit non réalisé en votre faveur. Ou en votre défaveur en cas de mouvement contraire).
Quand fermer la position ?
Si on mise sur l’érosion de la valeur temps de toutes les options composant le spread, on peut décider de tenir la position jusqu’à leur échéance. Si les options expirent hors de la monnaie, on conserve la totalité du crédit reçu. On peut également décider de fermer la position lorsque le profit non réalisé devient égal à un certain pourcentage du crédit reçu (par exemple, 50 %). En se fixant ainsi un objectif plus modeste, on augmente ses chances de succès. Car on se donne les moyens de fermer la position tôt, avant un éventuel mouvement défavorable du sous-jacent.
Si on mise sur un mouvement du sous-jacent vers le strike des options courtes, on peut décider de tenir la position jusqu’à leur échéance dans l’espoir de réaliser une grande partie du profit maximal. On peut également décider de fermer la position lorsque le profit non réalisé devient égal à un certain pourcentage du profit maximal (par exemple, 25 ou 50 %) pour augmenter ses chances de succès.
Trader les options via LYNX
Dans la plateforme de trading professionnelle TWS, vous disposez de nombreux outils pour trader vos options de manière professionnelle. Vous pouvez notamment utiliser l’outil Strategy Builder pour construire d’un clic les positions de vos stratégies préférées. Découvrez les avantages de la négociation d’options via LYNX :