Investir dans l’automobile électrique « made in China »

La transition vers les véhicules électriques est soutenue par des politiques publiques ambitieuses à l’échelle mondiale, notamment en Europe et aux États-Unis, où Tesla occupe une place centrale dans les discussions.

Cependant, les constructeurs chinois, comme que BYD, NIO ou Xpeng, émergent rapidement comme des acteurs incontournables de cette révolution. Grâce à un écosystème technologique avancé et des subventions gouvernementales importantes, ces entreprises rattrapent non seulement leur retard et pourraient bientôt rivaliser avec, voire surpasser, les géants américains et européens.

Le présent article du 13.09.2024 vous propose de découvrir trois constructeurs chinois spécialisés dans les voitures électriques. Vous êtes à la recherche d’un courtier pour investir dans ces actions ? Cliquez ici.

L’essor des voitures électriques

De nombreux pays accordent aujourd’hui des primes ou des subventions pour l’achat de véhicules électriques, tandis que les zones à faibles émissions se multiplient, bannissant progressivement les véhicules thermiques les plus polluants. En Belgique et en France, les véhicules électriques (VE) connaissent une ascension fulgurante.

D’après l’Institut national français de la statistique, l’Insee, en 2023, 16,7 % des nouvelles immatriculations de voitures particulières en France étaient électriques ou à l’hydrogène, contre moins de 2 % en 2018. Et la même tendance s’observe en Belgique. D’après l’office belge de statistique, Statbel, en 2023, les ventes de voitures entièrement électriques ont augmenté de 146 % en un an, atteignant 93.086 en 2023.

Tesla, pionnier et leader du marché des voitures électriques

Lorsque l’on pense aux véhicules électriques, Tesla vient immédiatement à l’esprit. En tant que pionnier, Tesla a redéfini l’image des véhicules électriques grâce à ses innovations dans les batteries et l’autonomie, rendant les trajets plus longs plus accessibles. Ses modèles, alliant performance et design épuré, séduisent un large public.

Tesla reste un leader incontesté dans la révolution de la mobilité durable, grâce à son réseau de  superchargeurs et à son avance technologique.

Les constructeurs automobiles chinois à la conquête du marché mondial

Aujourd’hui, le marché des véhicules électriques ne se limite plus à Tesla. Les constructeurs chinois, notamment BYD, NIO et Xpeng, redéfinissent rapidement le secteur avec des produits compétitifs et innovants.

Historiquement, la Chine était connue pour ses productions de masse bon marché. Aujourd’hui, les véhicules chinois sont synonymes d’innovation et de qualité. Ces entreprises ont accéléré leurs cycles de production, permettant de concevoir et lancer de nouveaux modèles en à peine 20 mois, soit la moitié du temps nécessaire pour les constructeurs traditionnels.

Grâce à des coûts de production plus bas, les constructeurs chinois offrent des voitures électriques à des prix compétitifs, rendant ces technologies plus accessibles à une large population. Leur part de marché mondiale approche désormais les 20 % et ne cesse de croître.

Menace de droits de douane européens ?  

Après une enquête lancée par la Commission européenne en septembre 2023, visant à déterminer si les constructeurs chinois bénéficient de subventions gouvernementales massives qui leur permettent de vendre leurs véhicules à des prix très compétitifs en Europe, l’Union européenne envisage désormais d’imposer des droits de douane sur les véhicules électriques chinois. La Commission estime que ces subventions pourraient fausser la concurrence et nuire aux constructeurs européens de véhicules électriques.

De la sorte, l’Union européenne cherche à protéger ses propres constructeurs automobiles qui investissent massivement dans les voitures électriques. Ces droits de douane sur les véhicules chinois permettraient de rétablir un certain équilibre sur le marché, en rendant les prix de voitures chinoises moins compétitifs par rapport aux prix proposés par les constructeurs européens. 

Si l’Union devait approuver ces mesures, la Chine pourrait répondre en imposant des sanctions commerciales à l’Europe. À suivre …

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Trois géants chinois de la voiture électrique : BYD, Nio et Xpeng

Action BYD (BYDDF)

BYD (“Build Your Dreams”) est l’un des plus grands constructeurs chinois, et un leader mondial dans les VE et les batteries. La maîtrise complète de la chaîne de production, notamment avec ses batteries lithium-fer-phosphate (LFP), permet à BYD de proposer des véhicules à des prix compétitifs avec de solides performances. Outre ses voitures électriques, BYD fabrique également des bus et camions électriques et se développe à l’international, avec une présence croissante en Europe et en Amérique latine.

Action NIO (NIO)

Fondée en 2014, NIO se positionne sur le segment haut de gamme. Connue pour ses véhicules performants et son système de batteries échangeables (BaaS), la marque se distingue également par ses technologies avancées en matière de conduite autonome. Principalement active en Chine, NIO commence à s’implanter en Europe, notamment en Norvège, et vise à s’étendre sur d’autres marchés clés.

Action Xpeng

Xpeng Motors, fondé la même année que NIO, met l’accent sur la technologie, avec son système de conduite autonome XPILOT et ses solutions de recharge rapide. Le modèle phare, la Xpeng P7, rivalise directement avec la Tesla Model 3. Avec une production à coût réduit, Xpeng se positionne comme un acteur compétitif sur les marchés européens.

Les opportunités et les risques

Investir dans les actions chinoises du secteur des véhicules électriques présente des opportunités prometteuses, mais également des risques significatifs.

Le marché des véhicules électriques connaît une forte expansion mondiale, et les autorités chinoises soutiennent massivement leurs constructeurs par le biais de subventions importantes. Autrefois focalisées sur leur marché intérieur, les entreprises chinoises, comme BYD, NIO et Xpeng, s’attaquent désormais à des marchés internationaux, notamment l’Europe. Ces constructeurs sont réputés pour leur agilité et leur capacité à développer et lancer de nouveaux modèles plus rapidement que les fabricants traditionnels, ce qui leur confère un avantage compétitif.

Cependant, des risques subsistent, notamment des interventions réglementaires. L’Union européenne envisage, par exemple, l’imposition de droits de douane sur les véhicules chinois, ce qui pourrait restreindre leur accès à des marchés clés. De plus, la volatilité des marchés boursiers chinois représente un risque majeur pour les investisseurs, avec des fluctuations parfois brutales.

La concurrence accrue sur le marché des véhicules électriques, déjà féroce, pourrait également limiter la part de marché des entreprises chinoises à long terme. Elles doivent continuer d’innover et de suivre le rythme des avancées technologiques dans ce secteur pour ne pas être dépassées par des concurrents plus avancés.

Enfin, il faut tenir compte de la dépendance aux matières premières telles que le lithium, le cobalt et le nickel, essentielles à la production des batteries. Une hausse des prix ou des pénuries de ces matériaux pourrait affecter la compétitivité des coûts et la capacité des constructeurs à répondre à la demande mondiale.

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Sources