Le sous-jacent : le socle invisible de vos placements

Par Thomas Giraud

Dans cet article

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Vous souhaitez investir en bourse mais les termes techniques vous semblent complexes ? Pas de panique !

Cet article vous aide à mieux comprendre l’un des concepts fondamentaux de la finance : celui de sous-jacent.

Nous partirons des bases pour expliquer simplement ce qu’est un actif sous-jacent, à quoi il sert et comment il peut être utilisé dans le cadre de vos investissements. Si vous cherchez un courtier pour investir dans les contrats dérivés, cliquez ici.

Actif sous-jacent

C’est quoi un actif sous-jacent ?

Un produit dérivé est un instrument financier dont le prix se base sur celui d’un autre actif, qu’on appelle le sous-jacent. Un actif sous-jacent, c’est donc l’actif sur lequel se fonde le prix d’un produit dérivé. Par exemple, le sous-jacent d’une option sur action est l’action sur lequel se base le prix de cette option, comme le montre la formule élaborée par Black et Scholes où la lettre S représente le prix de l’action sous-jacente (stock price) :

actif sous-jacent - formule - S. Natenberg, p. 341
Source : S. Natenberg, p. 341
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Valeur de marché et valeur notionnelle

Un contrat dérivé donne droit ou oblige à la livraison d’un sous-jacent. Par exemple, un contrat à terme sur le pétrole brut oblige à la livraison d’un certain nombre de barils. Il faut donc distinguer entre la valeur de marché et la valeur notionnelle d’un contrat dérivé. La valeur de marché, c’est la somme d’argent qui est réellement versée ou reçue pour ouvrir une position, le prix auquel le contrat dérivé acheté ou vendu s’échange. Mais la valeur notionnelle (notional value en anglais) d’un contrat dérivé, c’est la valeur que représente la quantité du sous-jacent contrôlée par ce contrat dérivé. En effet, la valeur notionnelle, c’est le nombre d’unités du sous-jacent que représente ce contrat multiplié par le prix de cette unité. Si la position ouverte implique plusieurs contrats, la valeur notionnelle, c’est le nombre d’unités du sous-jacent que représente ce contrat multiplié par le prix de cette unité, multiplié par le nombre de contrats de la position.

Comment calculer la valeur notionnelle d’une option, d’un Future ?

La valeur notionnelle d’une option, c’est le prix du sous-jacent multiplié par la quantité du sous-jacent à laquelle donne droit cette option. Si une option donne droit à 100 parts d’une action, comme c’est généralement le cas, et que l’action se négocie à 100 $ la part, la valeur notionnelle du contrat s’élève à 10.000 $. Si la position implique trois options, la valeur notionnelle de la position s’élève à 3 x 10.000 = 30.000 $.

Attention !

Si la plupart des options ayant pour sous-jacent une action donnent droit à la livraison de 100 parts de l’action concernée, la quantité du sous-jacent ne s’élève pas nécessairement à 100 unités quand il s’agit d’un autre type d’options. Par exemple, les options ayant pour sous-jacent un contrat à terme donnent généralement droit à la livraison d’un seul contrat à terme. Il est donc important de consulter les termes du contrat que vous voulez négocier pour savoir quelles spécifications correspondent au type d’options qui vous intéresse : option sur action, option sur future, option sur indice, etc.

La valeur notionnelle d’un contrat future, c’est aussi le prix du sous-jacent multiplié par la quantité du sous-jacent à laquelle donne droit ce contrat. Si, par exemple, un contrat future permet la livraison de 1.000 barils de pétrole et que le pétrole se négocie à 70 $ le baril, la valeur notionnelle de ce contrat s’élève à 1.000 x 70 =70.000 $.

Les types de sous-jacent

Voici les principaux types de sous-jacents sur lesquels s’appuient les contrats dérivés négociés en bourse.

Les actions

Les traders d’options savent bien qu’ils peuvent acheter ou vendre des options ayant pour sous-jacent des actions individuelles. Ils veulent parier sur une forte hausse de l’action Apple ? Il leur suffit d’acheter un call Apple et d’utiliser, pour ce faire, une fraction du capital qu’il leur faudrait mobiliser pour acheter 100 parts de cette action. Mais il existe aussi des contrats à terme qui ont pour sous-jacent une action individuelle. Ces contrats permettent de parier sur la hausse ou la baisse de l’action concernée, mais aussi de protéger une position existante impliquant des parts de l’action.

Les indices boursiers

Les investisseurs utilisent souvent les produits dérivés d’indices boursiers pour protéger leur portefeuille d’actions. Les futures et les options qui ont le S&P 500 ou le CAC 40 pour sous-jacent sont des instruments particulièrement bien adaptés aux stratégies de hedging. Vous avez peur d’une correction possible sur tel ou tel marché actions ? Vous pouvez, en achetant un put de strike inférieur au prix actuel de l’indice qui représente le marché où vous avez investi, être assuré de réaliser des gains substantiels si le marché corrige et que votre put expire dans la monnaie. Des gains qui compenseront au moins une partie des pertes potentiellement enregistrées par votre portefeuille d’actions.

Les obligations

Une option obligataire donne à l’acheteur le droit d’acheter ou de vendre une obligation à un prix et à une date spécifiés par le contrat d’option. Il existe aussi des contrats à terme qui prennent pour sous-jacent une obligation d’État. Pensez par exemple au contrat à terme ZB, qui fait référence au contrat future sur les bons du Trésor américain à 10 ans.

Les devises

Les options sur devises sont des produits dérivés qui prennent pour sous-jacent une paire de devises. Il existe également des contrats à terme au titre qui expriment dans une devise le prix auquel une autre devise pourra être achetée ou vendue à une date future.

Les matières premières

Les traders qui veulent investir dans des matières premières le font rarement sur les marchés où se négocient ces marchandises. Ils préfèrent généralement passer par les marchés à terme. Car les contrats futures permettent de bénéficier d’une exposition à une grande variété de matières premières. Parmi celles-ci, on compte notamment :

  • les matières premières du secteur énergétique : pétrole, gaz naturel, etc.
  • les métaux précieux : or, argent, platine, etc.
  • les métaux industriels : cuivre, aluminium, nickel, etc.
  • les produits agricoles : blé, maïs, café, coton, etc.

Les taux d’intérêt

On peut spéculer sur l’évolution des taux d’intérêt à l’aide des produits dérivés. Parmi les taux qui intéressent le plus les investisseurs, on peut compter notamment :

  • les taux souverains : taux d’intérêt des obligations d’État.
  • les taux interbancaires : taux auxquels les banques se prêtent de l’argent entre elles (par exemple, le Euro Interbank Offered Rate ou EURIBOR).

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Sources

Sheldon Natenberg, Option Volatility and Pricing Advanced Trading Strategies and Techniques, Mc Graw Hill Education, second edition